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La peur de décevoir…

Ce poids invisible qui alourdit chaque combat

Vous montez sur le ring, techniquement prêt, physiquement au top. Pourtant, une question obsédante tourne en boucle dans votre tête : « Et si je perds ? Qu’est-ce qu’ils vont penser de moi ? » Cette angoisse de décevoir votre coach, vos proches ou votre équipe peut devenir bien plus paralysante que la peur de l’adversaire lui-même.

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, cette peur touche autant les débutants que les combattantes et combattants confirmés. Elle se nourrit de notre besoin fondamental de reconnaissance et d’appartenance. Néanmoins, lorsqu’elle prend trop de place, elle transforme chaque combat en examen de passage plutôt qu’en expression de votre art.

Quand la pression s’invite dans la relation

D’abord, reconnaissons une vérité essentielle : cette peur naît souvent d’un contexte positif. Vous avez un coach qui croit en vous, une famille en général qui vous soutient, des coéquipiers qui vous encouragent. Leur investissement émotionnel et parfois financier crée naturellement un sentiment de responsabilité. Vous voulez être à la hauteur de leur confiance et prouver que leurs sacrifices n’ont pas été vains ou prouver que vous êtes capable.

Cependant, ce désir légitime peut se transformer en fardeau écrasant. Vous ne combattez plus pour vous mais pour eux. Chaque round devient une tentative désespérée de valider leur choix de croire en vous. Progressivement, votre motivation intrinsèque s’efface au profit d’une motivation externe fragile et épuisante.

Par ailleurs, cette peur s’amplifie dangereusement avec les réseaux sociaux. Désormais, ce n’est plus seulement votre coach et vos proches qui assistent à vos combats, c’est potentiellement le monde entier. Chaque défaite devient publique, commentée, analysée, parfois jugée sévèrement. Cette surexposition médiatique ajoute une pression supplémentaire difficile à gérer.

Les signaux d’alerte à ne pas ignorer

Plusieurs indicateurs révèlent que cette peur a franchi le seuil du raisonnable. Vous ressentez une anxiété disproportionnée avant les combats, non pas à cause de l’adversaire, mais à l’idée de rentrer bredouille. Vous évitez systématiquement le regard de votre coach après une défaite, incapable d’affronter ce que vous imaginez être sa déception.

De plus, vous vous excusez excessivement après chaque contre-performance, comme si perdre était un crime impardonnable. Vous ruminez pendant des jours, voire des semaines, en imaginant parfois les conversations négatives que les autres auraient pu avoir à votre sujet. Vous envisagez aussi par moment d’arrêter le combat plutôt que de risquer une nouvelle déception collective.

Déconstruire le mythe de la défaite

Fondamentalement, il faut questionner notre rapport culturel à la défaite. Dans les sports de combat, perdre n’est pas l’exception, c’est la norme. Même les plus grands champions ont des défaites au compteur. Pourtant, notre société valorise tellement la victoire qu’elle diabolise automatiquement son opposé.

En réalité, la défaite est une information précieuse, pas un jugement de valeur sur votre personne. Elle révèle des axes de progression. Les combattantes et combattants qui progressent le plus rapidement sont ceux qui savent extraire les leçons de leurs échecs sans s’y identifier complètement.

D’ailleurs, observez attentivement la réaction de votre coach après une défaite. Dans la majorité des cas, il ne vous juge pas aussi sévèrement que vous l’imaginez. Son rôle n’est pas de vous aimer uniquement quand vous gagnez mais de vous accompagner dans toutes les étapes de votre évolution.

Cultiver des relations saines et équilibrées

Entourez-vous de personnes qui célèbrent votre démarche globale, pas seulement vos victoires. Ces relations authentiques constituent un filet de sécurité émotionnelle qui vous permet de prendre des risques calculés sans craindre l’abandon en cas d’échec.

L’amour véritable de votre entourage ne disparaît pas avec une défaite. Au contraire, c’est souvent dans ces moments difficiles qu’il se révèle le plus authentique.

Vers une liberté retrouvée

Le vrai courage ne consiste pas à gagner pour les autres. Il réside dans la capacité à combattre pour soi, à assumer pleinement ses choix et à accepter que décevoir parfois fait partie intégrante du chemin vers l’excellence.

À propos de moi

Vous avez besoin d’aide pour changer de perspective ? Vous vous sentez bloqué dans votre tête, sans savoir comment sortir de vos schémas ? Je m’appelle Mathilde Declercq, préparatrice mentale spécialisée dans les sports de combat. J’accompagne les combattantes et combattants à bâtir une confiance solide et une performance durable sur le ring, dans la cage et dans la vie. Mon accompagnement est un camp d’entraînement intérieur. Un lieu pour vous retrouver, faire le tri, comprendre ce qui vous freine et repartir avec plus de clarté, de force et de sérénité. Parce que le vrai combat, c’est celui que vous menez dans votre tête.